Aujourd’hui, je vais vous parler d’une pratique qui gagne du terrain chez les particuliers qui possèdent un jardin : l’écopastoralisme. Il s’agit de confier l’entretien de sa pelouse à des animaux herbivores, comme des moutons, des chèvres, des ânes ou encore des chevaux. Le but ici est bien de laisser sa tondeuse au garage et de déléguer la corvée de la tonte.
Quels sont les avantages et inconvénients de cette méthode par rapport à l’utilisation d’un tracteur tondeuse ou encore de désherbants ? Voici quelques réponses.
Les avantages de l’écopastoralisme
- L’éco-pâturage favorise la biodiversité en accueillant des espèces animales et végétales variées. Les animaux broutent l’herbe, mais aussi les plantes indésirables, comme les orties ou les ronces. Ils enrichissent le sol avec leur fumier et favorisent la croissance de fleurs sauvages. Ils attirent aussi des insectes et des oiseaux qui participent à l’équilibre écologique du jardin.
- Il réduit l’empreinte carbone en évitant l’utilisation de machines polluantes et bruyantes. Un tracteur tondeuse consomme de l’essence pour couper l’herbe. Il émet donc des gaz à effet de serre. En plus il fait quand même pas mal de bruit. A cela s’ajoute les frais d’entretien et parfois des réparations. Avec l’éco-pastoralisme, vous n’avez plus besoin de tondre votre pelouse, ni de la fertiliser ou de la traiter avec des produits chimiques. Vous faites ainsi des économies d’énergie et vous préservez la qualité de l’air et de l’eau.
- L’écopastoralisme crée du lien social en facilitant les échanges avec les éleveurs et les voisins. Vous pouvez louer ou adopter des animaux auprès d’éleveurs locaux qui vous conseilleront sur leur alimentation et leur bien-être. Les animaux sont également un excellent sujet de discussion avec vos voisins, qui seront peut-être tentés de suivre votre exemple. Vous contribuez ainsi à soutenir l’agriculture locale et à créer du lien social dans votre village.
- Il offre également un cadre de vie agréable et apaisant en profitant de la présence des animaux et de la nature. Qui n’aime pas regarder des moutons gambader dans son jardin depuis sa fenêtre ou sa terrasse ? Les animaux offrent une ambiance sereine et paisible. Ils peuvent aussi être un moyen d’éducation à l’environnement pour les enfants, qui adoreront leur tenir compagnie.
- Enfin et ce n’est pas des moindre, vous gagnez du temps. Si vous en avez marre de passer vos week-end et vos soirées à tondre, il est temps d’envisager l’écopastoralisme
Les inconvénients de l’éco-pâturage
Si nous avons vu que cette pratique offrait de nombreux avantages, on ne peut néanmoins pas occulter quelques inconvénients.
- Le principal écueil selon moi est que même si un animal y met tout son cœur, l’aspect final de la “pelouse” ne pourra pas être aussi nickel qu’avec une machine. En effet certaines plantes ne sont pas appétissantes et ne seront donc pas consommées. De plus les déjections, comme le crottin de cheval par exemple, ne sont pas très esthétiques (ceci dit cela vous fera de l’engrais naturel pour le jardin). Attention également à bien protéger vos arbustes sous peine de voir leur feuillage finir dans la panse de vos nouveaux amis
- Ensuite, n’oublions pas que nos amis à quatre pattes ont besoin d’être parqués pour éviter toute divagation. Vous êtes responsables d’eux et d’éventuels dégâts qu’ils pourraient causer. Cela implique donc d’installer une clôture, ce qui peut être fastidieux. Une clôture électrique temporaire sera facile à mettre en place, mais une solution plus durable consiste à planter des piquets en bois et d’y associer un grillage ou du fil barbelés.
- Enfin l’aspect financier est à prendre en compte avant de franchir le pas et d’inviter vos nouveaux amis. Outre le coût d’acquisition (dans le cas ou vous ne pouvez pas vous faire prêter ou louer ces tondeuses sur pattes), il faut également anticiper d’éventuels frais de vétérinaires, et penser à la saison d’hiver, lorsque votre jardin n’offrira plus assez de nourriture. Cela implique d’acheter du fourrage, de construire un abri ou de trouver une pension.
Alors l’éco-pâturage, bonne ou mauvaise idée ?
Vous l’aurez compris, l’ecopastoralisme est une alternative écologique et économique au tracteur tondeuse. Néanmoins ce n’est pas une décision à prendre à la légère, car un animal n’est pas un objet.
Si vous avez envie de tenter l’aventure, renseignez-vous auprès des éleveurs, des associations ou des collectivités qui proposent ce service dans votre région. Que ce soit une location de mouton, un prêt de chèvre ou l’acquisition d’un poney, les solutions sont variées. Dans tous les cas, vous verrez que votre pelouse se transformera en un véritable écosystème, où vous pourrez observer la nature et ses merveilles.
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